Neal - Bang, bang, I shoot You down.

Josh Beech made by DeM

•• Neal Cody Reed ••
Wanker—————–
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Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas... ♫ Si le loup y était, il nous mangerait... ♪ Candice McFinnan: Alors... On va commencer par les questions bateaux, si vous pouviez donner un adjectif pour Neverending Nights ce serait..? Jordan: Euh... Libres je dirais. C.McF.: Libres? Mais cette nuit qui n'en finit pas n'est pas justement une sorte d'emprisonnement? Neal: Non, en fait, le truc c'est que.. ce n'est pas notre musique l’enfermement mais plutôt le système qui impose ses diktats. En fait, je pense que les gens ne rêvent plus assez, ils se laissent endormir et finalement dévorer par les politiques, la télé, la mode, ce genre de conneries. Nous ne cherchons pas à refaire le monde, juste à proposer une alternative, un échappatoire. We make freedom, you know? C.McF.: Oh.. c'est assez profond comme concept en fait! N: vous nous preniez pour des cons? (rires) C.McF.: Vous êtes connus dans le milieu pour vos concerts .. imprévisibles, ne pensez-vous pas que cette réputation puisse vous nuire? On a beaucoup parlé le mois dernier d'une jeune fille qui s'est retrouvée dans le coma après avoir assisté à l'une de vos prestations... J.: Le rapport des médecins indique qu'elle était sous ecsta, elle a probablement fait une mauvaise chute. C.McF.: Et vous, Neal, que pensez-vous de tout ça? N.: J'tiens pas à faire de commentaires. C.McF.: Vous avez une réputation de leader violent, qui a du mal à se contrôler. Simple bruits de couloir ou un fond de vérité se cache là-dessous? N.: J'tiens pas à faire de commentaires. C.McF.: Et sinon, quelle relation entretenez-vous avec les membres de votre groupe? N.: J'tiens pas à faire de commentaires. C.McF.: Euh... Et vous Jordan? J.: On s'entend tous très bien, c'est cool. C.McF.: Un dernier mot pour la fin? N.: Vous portez un string noir? J.: T'es con, putain.

22 ans. Se prétend hétéro. Guitariste/ second voice des Neverending Nights. La capsule de la première bière que Jordan lui a offert et qu'il a fait en monter en porte-clé. Casques.

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17" DeM' J'parlerais qu'en présence de mon avocat. J'kiffe sa race Plutôt mille oui

Boys don't cry

« Pourquoi tu pleures? » Je lève les yeux vers maman, tortillant l'une de ses mèches doucement. « Pour rien mon chéri, pour rien. Tu veux bien te mettre à table s'il te plait? Papa va bientôt rentrer. » Je pousse un petit soupir fatigué et grimpe sur la chaise sans protester. J'suis grand maintenant, j'ai le droit de manger avec Papa et Maman. Mais ça me fait un peu peur. Papa est méchant des fois. Et ça fait pleurer Maman qui s'en remet pas. Elle me sert mon assiette et me dis que je peux commencer à manger parce que mon père n'a pas l'air de vouloir rentrer. J'dis rien mais j'ai pas très faim, j'aime pas quand elle est pas bien. « Ça ne te plait pas poussin? Tu veux autre chose? » Je secoue la tête et lui fait un petit sourire pour la réconforter. Elle m'en rend un à son tour, échange de bons procédés tout court. J'me décide et commence finalement à manger, avalant quelques cuillerée d'une purée trop diluée. Et puis soudain, on entend la porte claquer, Papa est rentré, son sourire léger disparaît. Je m'enfonce un peu plus dans ma chaise pour ne pas voir son regard affolé. Papa pose son manteau, s'allume une Malboro. « Tu sais pas qui je viens de croiser en rentrant? L'assistante sociale. M'as dit que t'étais pas là c'matin. » La main de Maman se serre sur mon épaule. « On était chez le medecin, Neal est malade. » Je sens ses yeux suspicieux se poser sur moi et j'ai peur, j'ai peur parce qu'il va voir que Maman ment. « Ah ouais? Il souvent malade en c'moment. T'as cru qu'on avait les moyens de vacciner le gosse dès qu'il a la morve au nez? » Elle ne répond rien, baisse les yeux. « Allez va, ne te vexes pas. Tu sais que je plaisante. » Il s'avance vers elle et dépose un baiser sur sa joue. Elle retient une grimace de dégoût. Il ne remarque rien et s'assoit, Maman s'empressant de le servir. Le servir pour ne pas provoquer son ire. Ils parlent de sa journée, elle veut savoir si tout c'est bien passé. Il répond vaguement que oui, ça allait. Tout va bien, ce soir il n'est pas énervé. Et puis il la voit. Une petite boite abandonné sous un buffet. Le poids d'un secret. Il plisse les yeux et se lève sans un mot, allant la chercher. C'est une petite boite rose avec un bébé dessus. Je sais pas encore lire mais Maman m'a expliqué à quoi ça servait. Elle m'a confié son secret. Elle m'a dit que j'aurais peut-être un petit frère ou une petite sœur. Mais c'est un secret parce que ça plairait pas à Papa. « Tu peux m'expliquer? C'est quoi ÇA? » Papa agite la boite sous son nez comme si le bébé allait sortir par là. « Chéri, je.. » « T'es encore enceinte salope? T'as cru qu'on avait les moyens? J't'ai laissé garder Neal, sale putain mais j'te préviens, celui là y dégage! Même si j'dois te foutre des coups de pieds dans le ventre pour qu'il CREVE! » Je me bouche les oreilles tandis que Maman me couvre ses yeux. Ne regarde pas ça mon bébé, ne regarde pas cette violence putréfiée qui hante ses paroles pleines de haine. Papa s'approche avec ses grands pas et lui attrape les cheveux, la forçant à se lever. Maman me hurle de ne pas regarder. Mais j'suis trop curieux et je finit par ouvrir les yeux. Elle ressemble à une poupée sur laquelle sa main s'abat encore et encore, comme si elle voulait effacer son corps. Je reste là, attendant que la main ai finit de la frapper. Je tremble sur ma chaise, j'ai envie de pleurer mais je n'ose pas, parce que sinon la main sera pour moi. Il finit par la lâcher, crachant sur la poupée désarticulée. « Tu vois c'que c'est, tu m'mets de mauvaise humeur avec tes conneries. Tu m'dégoûtes sale putain. » Il ramasse ses affaires et claque la porte avec force. C'est enfin finit, papa est vraiment partit. Je m'approche du corps tremblant, caressant doucement son visage sanglant. Elle ne respire presque plus, sa douce voix n'est qu'un murmure confus. Qu'est ce qu'il t'as fait, Maman? C'est à toi tout ce sang..? «Neal.. appelle les urgences mon chou.. tu seras gentil... Fais ça pour Maman.. »

J'me réveille en tremblant, un vieux goût amer collé au palais. Putain de cauchemar. Putain de souvenir qui veut pas partir. J'ai toujours l'image de son visage et des médecins qui hurlent que c'est trop tard, que ça sert à rien d'aller au bloc opératoire. Je sens encore sa main glacée dans ma paume serrée. Ouais, putain de souvenir qui veut pas partir.

But girls?

La deuxième nuit de ma vie. La deuxième que je n'oublierais pas. Celle où je l'ai revue, elle, ma muse perdue. Je me rappelle que la première fois où je l'ai vu, j'ai tout de suite su. Su qu'il y aurait quelque chose entre nous, un truc particulier, qu'aucun mot ne pourra jamais éclairer. J'devais avoir quoi, douze ans, elle aussi et on habitait le même immeuble de quartier. Ça n’allait pas fort chez elle alors elle se cassait le plus possible, elle s'enfuyait loin de cette famille qui la haïssait. Son père était un connard, sa mère disait rien, elle fermait les yeux et faisait semblant de pas voir. Quant à ses frères.. un ramassis de dealers qui se branlaient à longueur de journée, vivant des allocs que leurs parents touchait. Et elle, elle était là, abandonnée au milieu de tout ça. J'crois que j'ai longtemps été amoureux d'elle. Jordan c'était la fille qui fait rien comme tout le monde, celle qui fume sous le nez du directeur atterré, celle qui vient en cours bourrée. Celle avec qui je pouvais rêver et m'évader. Combien de fois on a bâti des villes imaginaires, allongés dans notre cabane perdue dans les airs? Des villes qui ne seraient qu'à nous, où l'on posséderait tout. Les yeux fermés, les mains jointes et nous étions parti loin de ce monde pourri... Y'avait qu'avec elle que je pouvais m'évader. Et ça n'avait pas de prix, mais ça, j'l'ai compris trop tard. Parce que la vie c'est comme ça, on fait des rencontres, on s'imagine aller loin avec l'autre puis on s'éloigne, implacablement, immanquablement. On a grandis et j'suis parti, j'voulais voir du pays. J'me suis trouvé un job à Londres, j'ai rencontré Lara et j'ai finit par oublier la muse de mon adolescence. De toute façon, Lara me faisait tout oublier. Faut dire aussi qu'on été défoncé à longueur de journée. Elle bossait dans une boite de strip-tease à Soho, je l'avait rencontré un peu par hasard, tard le soir. Elle sortait du club et je l'avais renversé sur Oxford Street parce que j'étais un peu trop bourré. J'étais en scooter mais j'avais même pas de permis, j'avais la trouille d'aller en taule à cause d'une connerie. Il était 4h du mat', pas de témoins, pas un chat alors j'l'ai ramené chez moi, j'ai pas réfléchi.. Elle aurait pu en crever si je l'avais vraiment écrasé. Heureusement, elle n'avait que quelques égratignures et une grosse bosse. Des glaçons, trois pansements et l'affaire était réglé. Et après on a baisé. C'était comme ça avec Lara, on réfléchis pas, on y va et tant pis si on fait ça au milieu de la rue, dans un supermarché, au zoo, dans une usine désaffectée. C'est pour ça que je l'aimais. Ouais, je l’aimais et je peux même dire que c'était la femme de ma vie. The one. Seulement voilà, l'amour c'est comme tout, ça finit par passer et s'en aller. Et j'ai fini par la quitter, rayant trois ans de ma vie passé à ses côtés. « Lara? Ouais, c'est moi. Je viendrais pas ce soir, prend un taxi. » … « Ouais, ouais, t'inquiète pas ça va. » … « Mais si ça va. Ah, au fait, j'ai déposé tes affaires chez Cassandra cet aprem, elle veut bien t'héberger pour un temps, faudra juste que tu me rende les clés de mon appart'. » … « Hein? Mais t'énerves pas, cries pas comme ça bordel, tu me nique l'oreille. » … « Qu'est-ce que j'ai? Mais rien, putain. C'est juste finit entre nous, right? Pas besoin de me faire une scène, j'tais pas mise enceinte que je sache. Y'a des milliers de gens qui se quittent tous les jours. Si j'te vire de l'appart' c'est juste parce que j'ai envie d'être seul un moment, c'est pas contre toi. Sinon t'aurais pu rester, on est toujours potes hein. Bon 'scuse mais je dois raccrocher, j'ai un double appel. » Lara est morte cette nuit-là. Des fois j'me dis que c'est peut-être ma faute mais j'ai beau y penser, j'arrive pas à culpabiliser. C'était finit, over, elle pouvait se foutre l'air autant de fois qu'elle voulait, c'est elle que ça regardait. Puis y'avait plus important. Le double appel en question était de Jordan. J'crois bien que mon cœur s'est arrêté quand je l'ai entendu à l'autre bout du fil. Une Jordan à la voix éraillée, une Jordan fragile que jamais je n'avais soupçonné. Je quittais une galère pour en retrouver une autre.. Mais j'm'en foutais parce que cette nuit-là, je venais de la retrouver. J'ai pas réfléchi et j'y suis allé, j'ai tabassé l'autre enfoiré et je l'ai sorti de cet Enfer qui la dévorait. Les flics ont retrouvé mes empreintes partout dans la maison et comme j'étais fiché, une banale histoire de coups et blessures, ils sont venus m'arrêter. J'avais déjà des antécédents mais le mec que j'avais failli buter n'était pas un enfant de cœur non plus, j'ai eu droit à des circonstances atténuantes. Le pied, juste un an et demi à tirer...

I've said it once, I've said it twice, I've said it a thousand fucking times

Jordan hurle à s'en péter la voix et c'est tant mieux, on remarque pas la basse qui assure pas comme ça. Un de ces quatre j'vais finir par la chopper et lui péter les doigts, elle commence à me taper sur le système cette chère Evy. Elle arrête enfin de massacrer le morceau et Judy enchaîne avec un solo, terminant le morceau avec brio. Heureusement qu'il est là pour rattraper la merde qu'elle fait.. La foule hurle et en réclame encore, une bande de drogués qui n'ont pas eu leur dose d'accords. Jordan sourit, s'ébouriffe les cheveux et reprend le micro, le corps en sueur mais une putain de fierté dans le cœur. « Thanks all, thanks to be here. You want more? » Ils hurlent tous, électrisés par l'ambiance échauffée. « I can't hear you! » Ils gueulent un peu plus fort et Jad' commence à secouer sa crinière, se penchant vers la foule avide pour toucher quelques mains, se remettant à hurler pour la masse déchainée. J'essuie mon front en sueur et me remet à jouer à mon tour, soutenant sa voix qui faiblit parfois. On approche des derniers accords, c'est le moment d'être raccord. Je regarde Jude, il me regarde à son tour, me faisant un léger signe de la tête. Jordan va me tuer mais j'en ai rien à foutre, c'est le bouquet final, faut ça pour assurer. A genoux, les paumes tendues vers le ciel, elle hurle une dernière fois, achevant le morceau sur sa putain de voix. Tandis qu'elle se relève et salue le public, j'attrape mon micro, un sourire aux lèvres. « Have fun tonight? » Ils me répondent par cri affirmatif et mon sourire s'agrandit un peu plus, pauvres naïfs. « Yeah, yeah.. so 'want to play with us? It's a funny game, called "Run for your life". Ready? » Nouveaux hurlements. Ils commencent à s'agiter, se demandant se qu'il va se passer. Je sort un paquet de clope et m'en allume une, le lançant à Jude pour qu'il fasse de même. Puis on se penche, un coktail molotov à la main. On se regarde, tirant de nouveau sur nos cigarettes. Et soudain, ils comprennent. Ça se met à courir, ça a la trouille de mourir. Nouveau regard, nouveau sourire de connards. Nos clopes allumées vont lécher le tissu qui s'enflamme avec vivacité, promesse d'une mort assurée. Y'a des suicidaires qui sont restés?

Charlie B. Sorensen a écrit:

hein t'es taré on se suiciderait XD