Andrea ★ J'irais jamais toucher les étoiles

cole mohr made by tumblr

•• Andrea Lucas Black ••
'DREA—————–
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Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas... ♫ One anecdote, right now!

18 ans Bisexuel Etudiant en photo et paparazzi Ses premiers chaussons de danse Ecouteur

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¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Si le loup y était, il nous mangerait... ♪ We want to know all about you, fucking wolf.
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Âge Pseudo Présence? Z'en pensez quoi du design? Une dernière léchouille pour la fin?

La musique. Enivrante, puissante. Elle me transcende, toujours. Dès les premières notes, des ailes me poussent dans le dos. Dès les premières notes, je ne peux rien faire d'autre que m'animer, suivre le rythme, m'adapter à la cadence; qu'elle soit lente ou rapide. Danser, toujours, encore. S'arrêter, jamais. Mouvement perpétuel. Les basses du Swan Lake résonnent en moi. Mon cœur bat la mesure. Les vents m'électrisent. Les violons me font voler. Je monte en demi-pointe. Arabesque. Une croix, pendue à une chaîne, vient battre mon visage lorsque mon pied touche terre. Croyance affichée, dépendance sous appellation d'origine contrôlée. Je ne crois qu'en Dieu; en Dieu et en moi. Dépendant de la religion et de lui. Addiction mal gérée. Impossible de me défaire de l'un comme de l'autre. Eden, Dieu et la danse font de moi ce que je suis, ils sont mon sang, ma vie, l'impulsion divine qui m'est chaque jour nécessaire. Grand jeté. Douleur. Je m'écroule sans un cri, me mordant la lèvre. Bruits de pas saccadé sur le parquet, Eden, son beau visage en gros plan dans mon champ de vision, sa main posée sur mon front. Soupir de soulagement. Je n'ai pas de fièvre. Je suis brûlant; oui, mais d'excitation et d'énervement mêlés. Voilà deux heures que je m'escrime sur cette variation, que je me tue à interpréter correctement Rothbart. J'ai les larmes aux yeux, les auditions pour le Royal Ballet Theater sont dans une semaine et je ne suis clairement pas prêt. J'ai de la peine pour ma grand-mère, qui travaille comme une dingue dans son petit salon de thé pour me payer de grandes études. Alors que moi, je ne désire que danser. Égoïste comme jamais, j'avais presque cracher sur la lettre d'admission d'Oxford. J'ai 18 ans, le bac en fin d'année et une audition à préparer, pas de temps à perdre avec ces conneries d'université. « Tu as mal quelque part ? ». La voix d'Eden, douce, qui s'inquiète pour moi ? Je secoue la tête, en me mordant la joue. Je n'ai mal nul part, sauf au cœur. Je supporte plus de le voir hystérique dès que je tombe ou me cogne contre un mur. C'est vrai que ma maladresse légendaire ne me destinait pas à devenir danseur, qu'on s'imaginait en me voyant tomber dans la rue sans buter sur quoi que ce soit d'autre que mes propres pieds, que je finirait à faire la manche et à dormir sous un pont, sans un rond. Mon amoureux passe un bras sous le mien, et m'aide à me relever. Un pied, puis l'autre. Éclair de souffrance, fulgurant. Cette fois, rien à faire, un cri m'échappe. Aussitôt, le regard d'Eden, dardé sur moi. Impossible de poser le pied droit par terre sans tomber dans les pommes. Je soupire. Décidément, Rothbart ne tenait pas à me voir prendre sa place, aujourd'hui.

Le jeune homme au sourire d'ange m'accompagne jusqu'à sa voiture, après être passé par les vestiaires, histoire de pas débarquer à l'hôpital en collant, et rien d'autre. Un t-shirt enfilé à la va-vite, un gilet par dessus, une chaussure à mon pied valide. Cheveux ébouriffés, emmêlés de sueur, je me demande de quoi j'ai l'air. D'un pauvre chaton perdu dans un caniveau ? Sûrement. Le déclic de la portière qu'on déverrouille, qu'on ouvre. Eden m'aide à m'installer sur le siège passager, à l'avant, fait le tour de la voiture et prend place derrière le volant. Contact, bruits de moteur, et on est parti. Silence de mort dans l'habitacle. On passe dans un nid de poule et un claquement me fait tourner la tête. « Merde ». Je remarque l'appareil photo pendu au cou d'Eden. Il à sans doute taper contre le volant, et l'autre craint de l'abimer. Je veux bien avouer qu'un appareil à ce prix-là, il y a de quoi flipper. « Attends une minute ! Tu faisais quoi avec ton matos au studio ? ». Me dis pas que tu venais faire de moi ton prochain sujet. Je me mords les lèvres, encore une fois. Eden ne réponds pas à ma question, se contentant de me demander si je pouvais enlever l'appareil de son cou, et le mettre dans la boîte à gants. Je refuse, grand gamin. Tant qu'il ne m'a pas répondu, hors de question que je fasse quoi que ce soit pour lui. Il sais parfaitement que je supporte pas de me voir en photo, et il s'obstine à vouloir me figer sur papier glacé. Il soupire, ôte la sangle de son cou. Il se penche pour ouvrir la boîte à gants et y déposer son appareil. Du coin de l'œil, je vois une voiture déboulé de notre droite. La pensée qu'elle va s'arrêter m'effleure, me caresse l'esprit, et disparaît aussi vite qu'elle est venue. Mais loin de là, le bolide continu sur sa lancée. « EDEN ! ». A peine le temps d'hurler son prénom, il fait noir. Mon crâne heurte la vitre, la brise. Le sang sur mon visage brouille ma vue, dégouline comme une peinture à l'eau renversée sur mon corps. Violence soudaine, incontrôlée. Qu'est-ce qui nous est arriver ? Je comprends rien, j'ai même oublier où nous sommes. Un grand bruit de tôles froissées qui résonne encore dans mes oreilles, les cris des passants qui s'y ajoutent, me donnant mal à la tête. Je cligne des yeux, à la recherche de l'amour de ma vie. Je me redresse, lentement. J'oublie mon pied meurtri, il ne me fait même pas mal, la preuve qu'Eden s'est inquiété pour rien. Je lève les yeux sur le corps de mon amoureux. A ma droite, Eden, pantin désarticulé et ensanglanté qui semble dormir. Paniqué, j'aperçois le filet de sang qui coule de sa tempe perforée par l'un des boutons de l'autoradio. Je ne retiens pas un haut-le-cœur, ni le malaise qui me guette. Soudain, le noir. Soudain, le vide...

Curtis A. Matthews a écrit:

Elle fait bien son job de prostituée Riley, toujours a vouloir se taper tout le monde