I called it the Black Snake Moan •• ORPHEE

Rob Moore by Ran

••Orphée Loki Kinney ••
l'artiste—————–
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Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas... ♫ Muzicons.com J'sais pas si vous avez bien remarqué cette scène dans le film du Fight Club, quand Brad Pitt il arrive devant le bar, qu'il y a deux trois types qui marchent derrière lui, clope au bec, et qu'il pousse les portes battantes en même temps que se déclenche la musique de Tom Waits. Qu'est ce qu'il avait la classe dans cette scène là, j'crois que je me la suit passé des milliers de fois. Parce que Brad Pitt qui marche, avec son blouson de cuir rouge, c'est bandant. J'dis pas que j'en rêve le soir … j'en rêve le soir. Bref, tout ça pour dire que je me la jouais Tyler Durden en entrant dans le bar du pote à Bobby. J'ai juste pas la veste, j'ai juste un débardeur noir. Et pas le cul de Brad aussi. Le patron me jette un coup d'oeil et se marre. C'est quand même un putain de hasard si je tombe toujours sur Going Out West quand je pousse le portes … A la main, j'ai un cahier. Silence religieux, les potes à Bobby posent leurs boules de billard, et forment un espèce de cercle, avec Bobby au centre. Il s'approche de moi, avec son sourire de loubard auquel je réponds par un air amusé. « T'as enfin quelque chose l'artiste ? » Je brandis le cahier. « Mick Jagger peut aller se coucher. » Ça les fait rire. Bobby tend la main vers le cahier, pour l'attraper, et je le planque derrière mon dos, sifflant mon mécontentement avec amusement. Pas d'came, pas d'texte. Parfois, j'suis la pute à Bobby. Parfois, c'est Bobby ma pute. Mais j'l'aime mon gros biker.

19 ans Homosexuel Fac ( branleur ) Un briquet, volé à Bobby Casque (L.A beats )

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¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯Si le loup y était, il nous mangerait... ♪ We want to know all about you, fucking wolf.
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19 ans Raphaëlle Jamais ( 6/7) *o*

« Putain Orphée, réveille toi, allez. Orphée ! ». Merde, c'est qui cet enfoiré qui me hurle dans les oreilles ? Je suis bien moi où je suis, le matelas est peut être un peu dur mais j'y passerais encore bien les trois prochaines heures, les yeux fermés à rêver. Je reçois un grand coup dans le ventre qui me reconnecte à la réalité. «Bobby, espèce d'enfoiré. ». Je lève les yeux sur cet espèce de gros loubard tatoué qui tiens un sac à dos dans ses bras. Je passe ma main dans mes cheveux, essayant de rassembler les derniers souvenirs de la veille. Difficile, je n'arrive pas à différencier ce qui était réel de ce qui sortait de mon imagination. Bobby m'avait préparé un petit cocktail à base d'hallucinogènes pour directement enchaîner par un fix. Je me reçois le sac dans la figure. Qu'est ce qu'il a aujourd'hui ? Je me relève en m'appuyant sur mes deux bras. L'appartement semble beaucoup plus vide qu'hier, il n'y a plus tous ses vieux vinyles, toutes ses horribles chemises hawaïennes qui traînent par terre, ni même deux trois assiettes sales dans l'évier. Et même pas les Rolling Stones qui tournent habituellement en boucle. J'dois être en train de rêver, on dirait que je suis dans un autre appart' mais avec les mêmes murs et le même proprio. Il manque juste tout le contenu. « T'as tes affaires et maintenant tu te casses. » « Pardon ? » Bobby c'est mon dealer numéro un, le seul et l'unique. Il a trente ans, consomme jamais mais vend plus que tous les autres petits dealers de la banlieue londonienne. C'est lui qui m'a fait fumer mon premier joint, qui m'a passé mes premiers cachetons, filé des extas, préparé ma première ligne et donné ma première dose d'héro. Je crois que je suis son principal client et pourtant, il ne me fait pas payer à chaque fois. J'ai toujours pensé qu'il avait le béguin pour les jeunes aux gueules d'ange et aussi parce qu'il adore mes textes. Ouais, je suis un musicien … mon truc c'est d'écrire plus que de chanter, de composer plus que de jouer, et ça, ça va parfaitement à Bobby et à sa bande de pote qui, quand ils ne sont pas parti défier la route 66 en Harley, se produisent dans les bars. Ça me donne du crédit à ses yeux, alors quand je me fais de grosses défonces, je m'installe chez lui parce que ce serait trop risqué chez mon père. Il est médecin, il a jamais capté que son fils était un junky et il continue de me filer mon argent de poche que je dépense chez Bobby. Enfin niveau musique, j'fais bien quelques mix, de l'electro, mais il avait directement débranché mon ordi quand je lui avais fais écouté. Il m'avait balancé qu'c'était pas de la musique, juste du bruit. L'aime pas les ordis mon Bobby, c'est la vieille école, Springsteen et compagnie. « Putain mais tu captes rien aujourd'hui l'artiste ? ». Bobby m'attrape par le bras pour me faire lever et me traîne jusqu'à la porte. « Qu'est ce qui se passe ? » « Je m'en vais, je part, je déménage ! Et toi, tu te casses maintenant. » Quoi ? Mais c'est pas possible ! Chez qui je vais me fournir maintenant ? Et chez qui je vais crécher ? Je peux pas retourner chez moi avant deux trois jours, j'ai les veines du bras violettes. Bobby ouvre la porte et me pousse dehors. « Pourquoi tu me l'as pas dit ? » « Je te l'ai répété toute la semaine. » C'est pas possible, je suis arrivé hier. « T'étais trop perché pour comprendre quoi que ce soit. » « Et ton groupe ? Tu fais quoi sans mes compos ? » « Ça fait des mois que t'as rien écris, juste trois ou quatre notes et des textes bourrés de mots qu'existent même pas. T'es tout le temps sur ta putain de musique électronique. On trouvera quelqu'un pour te remplacer Mozart. » Mes mains se crispent sur mon sac, comme un gosse qui vient de se faire engueuler. « Tu peux pas partir, je suis comme ton fils hein Bobby, c'est presque comme si j'étais ton gosse.» A qui tu laisses te faire des turluttes quand même. « Tu crois qu'si j'avais voulu adopter un môme j'aurais choisi un camé comme toi ? » J'crois que je vais pleurer. Je devrais pleurer, mais j'ai bien envie de me marrer aussi. « Et je vais où maintenant ? ». Bobby ne daigne même pas me répondre et me claque la porte au nez.



J'ai toujours détesté le bruit de cette sonnette, et j'ai toujours détesté ce quartier si propre et sécurisé. Allez, qu'on vienne m'ouvrir, je me gèle dehors. « Orphée ? » La voix mielleuse d'une petite bonne femme se fait entendre en même temps que le grincement de la porte d'entrée. SURPRISE ! « Bonjour Madame Jewels. Hum … Jeffrey est là ? » La jolie ménagère bredouille une vague réponse et me laisse passer. Je monte les escaliers quatre à quatre et pousse la porte blanche de la chambre de Jeff'. Il est assis sur son lit, un roman français sur les genoux. Je crois que c'est la Nouvelle Héloïse. « Salut mon coeur... ». Jeffrey relève la tête et ses yeux me glacent. « Orphée. Je croyais que t'avais enfin fini par crever. ». Je pose mes affaires près du bureau et referme la porte, ignorant le pique qu'il venait de me lancer. « J'étais chez ... » « Bobby ouais, je sais. ». Putain de journée, je n'arrive pas à tout comprendre, je sent que quelque chose cloche. « Tu t'es regardé ? T'as l'air d'un cadavre. ». Pas la peine de jeter un œil au miroir pour savoir quelle tête j'ai. Les pupilles dilatées, des cernes presque violettes sous les yeux, la peau blanche et une maigreur à faire peur. Je m'assied sur le lit et retire la Nouvelle Héloïse de ses mains avant de poser ma main sur sa joue pour l'attirer jusqu'à mes lèvres. Le baiser ne dure que quelques secondes car Jeffrey a vite fait de se lever pour me tourner le dos. « J'ai fais quelque chose de mal ? » « Tu fais tout de mal, depuis le début. T'es même pas capable d'être là quand j'ai besoin de toi. » Mes mains se serrent sur les draps blancs du lit, attendant la suite dans un silence religieux. Je sais qu'il n'a plus aucun mal à me dire se qu'il ressent ; il l'a sur le coeur depuis trop longtemps, lui qui a toujours été si gentil et compréhensif, qui m'a pardonné à chaque fois, qu'à même balancé à ses parents pour son homosexualité quand je lui avais tapé ma crise et mon discours sur les refoulés. J'suis pas un cadeau, lui si. « Je pense qu'on devrait se séparer. J'ai rencontré quelqu'un d'autre et … je veux un vrai petit ami. ».



« Tu étais passé où mon poussin ? ». « J'étais … j'ai voyagé maman. » Ma mère me prend dans ses bras et me tire jusqu'à la cuisine. « Tu as mauvaise mine, tu n'es pas malade ? Tu as peut être sommeil ? Tu ne t'es pas nourri ? » Et la voilà qui sort tout ce qui se trouve dans le frigidaire en énumérant les noms des aliments. Elle me fait rire. « Au fait, tu as reçu une lettre de l'université. » Je tourne les yeux vers la table basse : la lettre semble avoir été recollée et au sourire que ma génitrice affiche, je me doute que j'ai été pris. Doucement je me met dans son dos et passe mes bras autours de ses épaules. « Je t'aime mum. Tu me laisseras jamais tomber hein ? » « Bien sûr que non poussin... Tu as mauvaise mine. »

Mes belettes
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